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La valorisation de la jacinthe impacte les communautés

février 19, 2016
Systèmes alimentaires

Mettre au centre de leur développement et de ses activités les populations à la base est l‘approche centrale qui guide le Centre d’Actions pour l’Environnement et le Développement Durable (ACED) dans l’exécution de ses activités.

Le projet de valorisation de la jacinthe d’eau par le compostage et la vannerie (PROJEC) mis en œuvre de 2013 à 2015 par ACED et son partenaire Gevalor dans la commune de Sô-Ava, avec le soutien financier du Programme des Petites Initiatives (PPI) du Fonds Français pour l’Environnement Mondial, est un projet qui utilise cette approche et qui a, de suite, eu de nombreux impacts positifs sur les populations et leurs moyens d’existence..

L’objectif du projet est de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la protection durable de la biodiversité tout en impactant sur les moyens d’existence des populations grâce à l’amélioration de leurs revenus.

Le projet permet en effet la transformation de la jacinthe d’eau en compost, utilisé par les maraîchers pour fertiliser leurs champs et accroître leurs rendements et revenus et, la transformation de la jacinthe d’eau en produits de vannerie par les femmes qui en tirent des revenus après-vente.

Le projet, au bout de ses 3 années de mise en œuvre, a permis :

  • La transformation de 2 232 tonnes de jacinthe d’eau en compost et produits de vannerie ;
  • La production de 1 300 tonnes de compost qui ont été utilisées par les maraîchers ;
  • La réduction de 5 655 000 F CFA (8 621 €) en termes d’économie réalisée sur l’achat d’engrais chimiques suite à l’utilisation  des 1 300 tonnes de compost par les producteurs ;
  • L’augmentation des ventes de produits de vannerie issus des jacinthes par les femmes à travers des supports de communication, la participation aux foires nationales, etc. ;
  • L’élaboration de deux business plans pour les filières compost et vannerie
  • La création de 55 emplois durables à raison de 30 dans le maraîchage et 25 dans la vannerie.

Le projet a été salué par les bénéficiaires qui en disent le plus grand bien. De même, les partenaires techniques et financiers lors de leurs diverses visites ont apprécié le projet dans son action et ses résultats obtenus.

Une nouvelle composante de ce projet a ainsi été financée par la Fondation de France et le Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI) afin d’accroître les impacts du projet. Cette composante vise à améliorer les techniques de ramassage des jacinthes d’eau ; définir des itinéraires techniques agroécologiques d’utilisation du compost pour les cultures de piment, tomate et amarante ; et promouvoir la commercialisation en circuit court de produits maraîchers de Sô-Ava.

Au-delà de ses impacts sur les bénéficiaires directs, le projet de valorisation de la jacinthe d’eau par le compostage se veut, du fait du caractère international de cette problématique, être un exemple pour une réplication de cette expérience réussie. Ainsi, les résultats du projet, de même que les connaissances issues du projet (fiche technique, itinéraires techniques, etc.) seront diffusés aussi bien au niveau national par le truchement de la Chambre d’Agriculture,  de la Fédération Agroécologique et de la Plateforme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles du Bénin, qu’au niveau international. A cet effet, une émission radiophonique, 500 dépliants, une fiche technique sur le compostage de la jacinthe d’eau, une bibliographie sur les émissions de Gaz à Effet de Serre par les jacinthes ainsi qu’un reportage vidéo ont été élaborés et diffusés.